Réponse de Ménotti Bottazzi à Jean-Marie Bockel – journal de l'Alsace du 13 février

Article de l’Alsace du 13 février 2011

BOCKEL EN ISRAËL. — Jean-Marie Bockel vient de passer quatre jours en Israël, avec une délégation parlementaire de 400 parlementaires de 35 pays européens, dont une vingtaine de Français UMP, PS et MoDem.« Il y a une ligne de partage entre ceux qui peuvent critiquer Israël, mais estiment que ce pays a le droit d’exister, et ceux qui n’en sont pas convaincus »,observe le sénateur du Haut-Rhin, qui vise « les boycotteurs ».« Le boycott est réprimé par la loi française, mais il est surtout politiquement inacceptable, même si certains des boycotteurs sont naïfs et de bonne foi », estime Bockel, qui ne se laisse pas non plus impressionner par Stéphane Hessel, « la nouvelle icône », qui était jeudi à Strasbourg. La délégation française a rencontré aussi les responsables palestiniens à Ramallah, en Cisjordanie. « Nous avons constaté une vraie coopération en matière de sécurité et d’économie, même si les pourparlers n’ont pas repris, ce que nous déplorons », a-t-il reconnu.

Réponse de Ménotti Bottazzi

Bonjour Jean Marie,

Si ce qui est dans l’Alsace de ce 13 février est exact, ce qui me semble vraisemblable, je tiens rapidement à faire quelques remarques. Tous les citoyens avec qui je travaille veulent que enfin l’État palestinien existe afin que les deux États puissent vivre dans des frontières sûres et reconnues. C’est ainsi que peut s’établir la confiance et une coopération dans l’intérêt des deux peuples. La campagne BDS vise à faire pression sur le gouvernement israélien, pour qu’il respecte enfin les résolutions des Nations Unies. J’étais tout jeune militant quand j’ai participé au Boycott de produits de l’Afrique du sud pour contribuer à supprimer l’apartheid et je ne le regrette pas. Lire l’article en PDF.

 

 

Les Palestiniens ne doivent pas répéter l’erreur commise en 1947

Par Carlo Strenger – Traduction Yoël Amar pour La Paix Maintenant

Il n’y a que “deux voies possibles concernant le conflit israélo-palestinien : la solution à deux Etats ou une descente aux enfers pour toute la région, en comparaison de laquelle les précédentes effusions de sang nous apparaîtront comme de petites chamailleries“, écrit ici Carlo Strenger. Toute prise de position contraire ne fait que favoriser l’attentisme, sinon un  mortel quitte ou double de la droite israélienne aujourd’hui au pouvoir… Pour l’instant, les Etats-Unis ont gentiment arrêté l’embarrassant marchandage au sujet du gel de la colonisation. Alors que l’administration Obama affirme officiellement qu’elle continuera à chercher le moyen de relancer le processus de paix, elle comprend en réalité en fait ce qui apparaissait comme évident dès lors que Benjamin Netanyahu choisissait de former une coalition avec ses alliés “naturels“, Avigdor Lieberman et le parti Shass : ce gouvernement n’a ni la capacité, ni même la volonté de parvenir à un accord avec les Palestiniens. C’est précisément l’heure de vérité pour les Palestiniens. Pendant un siècle, ils ont souffert d’avoir été les victimes de l’Histoire et non ses acteurs. A présent, la roue a tourné puisqu’une seule stratégie peut aujourd’hui parvenir à faire  bouger les lignes : le plan de Salaam Fayad visant à proclamer l’indépendance de l’Etat palestinien en 2011 et la recherche d’une reconnaissance internationale pour cette proclamation, mettant ainsi en place une souveraineté de fait sur les terres déjà sous contrôle de l’Autorité palestinienne. Les récents événements, comme la reconnaissance de l’Etat de Palestine par le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay, comme la déclaration de l’Union Européenne indiquant qu’elle reconnaîtra un Etat palestinien en temps voulu montrent que la stratégie de Salam Fayad peut s’avérer payante. Lire le document complet.