Bloc-notes de Jean-Claude Petit : MON AMI MARIO, UN ACHARNÉ DE LA PAIX

Le “bloc-notes” du 17 novembre 2010 écrit par Jean Claude Petit. 

 

MON AMI MARIO,

UN ACHARNÉ DE LA PAIX

 

Foin de nos soucis nationaux et internationaux – et Dieu sait s’ils sont nombreux – j’ai décidé d’aller aujourd’hui à rebrousse-poil de l’actualité, du moins de celle qui fait trop souvent les choux gras de nos petits écrans. Si vous le voulez bien, je vais donc vous parler de mon ami Mario. Pas du tout pour faire “people” comme on dit maintenant, et on sait que le “people” se vend bien !!! Non, ce qui m’importe par ces temps de gros grain où les peurs s’accumulent, c’est de vous faire connaître un homme qui, depuis vingt ans, s’acharne, avec une discrétion, une patience, une ténacité sans limites, à prévenir une multitude de conflits, en Afrique notamment. Un homme qui cherche, coûte que coûte, à rendre ses chances à la fraternité et donc à la paix. Un homme qui, pour cette raison même, vient de se voir attribuer à Paris, le 5 novembre dernier, le Prix de la Fondation Chirac pour la prévention des conflits.

J’ai aperçu Mario Giro pour la première fois un soir de 1994 dans ce très ancien quartier de Rome, le Trastevere, par où arriva jusque dans l’Empire la Bonne Nouvelle de l’Evangile. C’est là, à l’ombre de la toute belle basilique consacrée à la Vierge, Santa Maria in Trastevere, que la communauté de Sant’Egidio a ses quartiers. Chaque soir, ils sont plusieurs centaines à s’y retrouver pour échanger et prier après leur journée de travail et après avoir assumé leurs engagements sur tous les lieux névralgiques de la misère romaine. Mario avait quatorze ans quand il a rejoint la communauté de Sant’Egidio devenue depuis 1968 un vrai réseau mondial d’acteurs de paix au quotidien. Une longue et belle histoire, née de la décision de quelques lycéens et de leur chef de file Andrea Riccardi de faire leur révolution à partir des deux clés majeures de l’Evangile : la prière quotidienne et le service des pauvres. Lire la suite de l’article.