Titre

La miséricorde

Auteur

Pierre Gibert

Type

livre

Editeur

Nouvelle Cité

Collection

Ce que dit la Bible sur…

Nombre de pages

126 p.

Prix

13 €

Date de publication

8 décembre 2015

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La miséricorde

Un livre bienvenu dans notre monde qui tend à s’unifier mais reste divisé par des conflits violents, dont sont d’abord victimes les pauvres et les petits. C’est au point que le pape François a proclamé un jubilé de la Miséricorde[1].

L’auteur du livre, Pierre Gibert, jésuite, est un universitaire connu. Docteur en théologie et en littérature comparée, il a longtemps enseigné à l’Université catholique de Lyon et au Centre Sèvres à Paris, et depuis 1976, il a publié de nombreux ouvrages de référence, parmi lesquels Comment la Bible  fut écrite.- Bayard, 2011. Il est bien placé pour nous introduire à ce que dit la Bible.

La miséricorde, le mot réunit le cœur et la pitié. Mais plus qu’au mot lui-même l’auteur s’intéresse à la réalité qu’il désigne. La couverture du livre représente le père de l’enfant prodigue qui accueille son fils de retour[2], peint par Rembrandt[3]. Cette image suggère tout ce que le livre va développer.

Pierre Gibert, à l’aise dans l’art du dialogue, répond aux questions que lui pose Bénédicte Draillard, directrice de la collection  Ce que dit la Bible sur… Même si son livre s’adresse surtout à des personnes qui connaissent la Bible, il comporte  de nombreuses et souvent longues citations bibliques, près du quart de l’ensemble du texte, et il nous permet d’en goûter la saveur.

L’auteur nous fait sentir à la fois l’originalité, la diversité et l’unité de cette collection d’écrits qui s’étale sur près d’un millénaire que nous appelons la Bible.  Il a le sens de l’histoire et il nous aide à comprendre pourquoi et comment l’humanité a peiné pour découvrir la miséricorde de Dieu qui semble bien être le thème central de toute la Bible.

En partant des récits anciens il nous fait découvrir la miséricorde en action, même si le mot n’est pas employé.

Bien sûr, dans ces récits, les malheurs de l’humanité sont envisagés comme des punitions et non comme un caprice des dieux : pensons au déluge. Mais Dieu ne veut pas détruire l’humanité et il met son arc dans le ciel pour se souvenir de son alliance avec Noé et avec toute l’humanité issue de lui … Ainsi en va-t-il de son alliance avec Israël et du don de la Loi par l’intermédiaire de Moïse. Sans cesse Israël se détourne de l’alliance en cédant  à l’idolâtrie et à l’injustice, image de l’humanité qui se détourne de son créateur  pour adorer la puissance et finalement l’argent, source des injustices qui régissent aujourd’hui notre société sécularisée. Sous l’influence des prophètes qui ont fait l’expérience de la Parole de Dieu, Israël finira par découvrir que Dieu n’est pas seulement celui qui punit mais celui qui ne se lasse pas de pardonner et de faire miséricorde à l’humanité qui ne pourrait subsister sans cela.

La venue de Jésus-Christ, Fils de Dieu, dans notre monde achèvera de mettre en lumière ce mystère d’un Dieu Amour. La mort de Jésus sur la croix pour le pardon des péchés en témoigne ainsi que  le don de l’Esprit Saint aux disciples pour qu’ils soient à leur tour les témoins de la miséricorde divine.

Jean Delarra

 


[1] Pour en savoir plus, cliquez-ici

[2] Lire le récit qu’en fait l’évangéliste Luc dans la parabole racontée par Jésus : Lc 15, 11-32 :

[3] À voir au Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, sinon, on peut regarder cette vidéo de 12 mn et/ou lire le commentaire du tableau  par Paul Baudiquey