Aujourd’hui 10 octobre 2010, s’ouvre à Rome le Synode des évêques pour les Églises du Moyen-Orient jusqu’au 24 octobre.
Répondant aux attentes des catholiques orientaux, Benoît XVI a convoqué une assemblée spéciale du Synode des évêques consacré au Proche-Orient. Cette rencontre a pour thème « L’Église catholique au Moyen-Orient, communion et témoignage : “La multitude des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme” (Ac 4, 32)».
Quinze jours de débat qui devraient permettre aux chrétiens de cette région de réfléchir à leur place dans la société. Voici une série d’articles publiés dans la presse chrétienne avant le début du Synode. Vous trouverez d’autres articles tout au long de la semaine.
Les deux enjeux
Disparaître ou se replier dans sa petite communauté ? Telle semble l’impasse devant laquelle les 16 millions de chrétiens d’Orient, petite minorité dans une population majoritairement musulmane, semblent placés.
Tout l’enjeu du synode qui s’ouvre dimanche 10 octobre à Rome, et va réunir durant 15 jours des responsables des Églises d’Orient, sera de dessiner les conditions d’une troisième voie, celle d’une intégration en tant que citoyens responsables et reconnus par la société.
Il est rare qu’un synode de l’Église catholique prenne un tour aussi politique. C’est qu’il a été convoqué d’abord pour des raisons diplomatiques et politiques : les évêques d’Irak, impuissants à arrêter une nouvelle hémorragie de leur peuple qui pourrait bien signer la mort définitive de la petite communauté chrétienne de ce pays, étaient venus à Rome l’hiver 2008 implorer le pape d’intervenir.
Montrer que l’on peut être catholique autrement que «latin».
En ce sens, le premier objectif de ce synode est d’attirer l’attention du monde, et en particulier des puissances occidentales, sur une disparition programmée. Comment exister comme minorité, dans une société à majorité musulmane, qui plus est travaillée par des courants islamistes ?
Une question, au-delà de l’Irak, qui concerne aujourd’hui toutes les communautés chrétiennes de ces pays, et à laquelle La Croix fera écho, tout au long de ces quinze jours, à partir d’enquêtes sur le terrain et d’un suivi des débats.
Mais encore faut-il savoir écouter ces communautés : l’autre enjeu du synode, c’est que le catholicisme, au fort tropisme romain, parvienne à entendre la voix de ces Églises, avec leur patrimoine liturgique et spirituel. Montrer que l’on peut être catholique autrement que « latin » et faire profiter de toute la richesse de cet héritage, qui est celui des premiers chrétiens : voilà l’autre enjeu du synode. Commentaire d’Isabelle de Gaulmyn du journal La Croix
Autres articles:
«Nous sommes un élément de la société arabo musulmane». Lire l’interview du Père Samir Khalil sur le site du journal La Croix
“Un synode pour raviver la communion entre les Eglises orientales”. Lire l’article sur le site Zenit
“Les défis des chrétiens d’Orient” Lire l’article sur le site “Liberté politique.com”
“Un moment «d’encouragement» pour les catholiques de Jérusalem“. Lire l’article de François-Xavier MAIGRE, à Jérusalem dans le journal La Croix
Le Vatican s’inquiète de la disparition possible des chrétiens au Proche-Orient. Lire l’article du journal Le Monde
“Les catholiques d’Orient ont besoin d’une vision commune”. Lire l’interview du Père Samir Khalil sur le site du journal Pèlerin
“Chrétiens, un avenir en Orient”. Lire l’article de Frédéric MOUNIER dans le journal La Croix
“Les trois hommes clés du Synode.” Durant le Synode, trois hommes vont jouer un rôle clé pour l’animation et l’orientation des débats. P. Samir Khalil Samir : l’expert écouté, S.B. Gregorios III Laham, patriarche melkite d’Antioche : le patriarche déterminé et S.B. Antonios Naguib, patriarche copte d’Alexandrie : le rapporteur général du Synode. Lire l’article sur le site du journal La Croix
“Dossier chrétiens d’Orient” sur le site du journal La Croix
Dossier sur le Synode des évêques pour le Moyen-Orient Octobre 2010 – réalisé par l’Oeuvre d’Orient